Pour la première actualité du site internet du comité départemental de l’Ain de la Fédération Sportive et Culturelle de France nous vous faisions découvrir l’histoire de la fédération et de sa reconnaissance en tant que principal organisme sportif et culturel de France.
Depuis la création des premières œuvres de jeunesse et des patronages paroissiaux catholiques à la fin du XIXème siècle jusqu’à l’organisme actuel, la FSCF a dû subir des victoires et des revers qui forgent désormais la mémoire fédérale. La vocation de cet article est de présenter de manière laconique les étapes de la création de la Fédération et de sa reconnaissance en tant que principal organisme sportif et culturel de France.
La naissance de la FSCF et l’épreuve des guerres mondiales
Comme nous l’avons vu précédemment, les balbutiements de la Fédération remontent à la fin du XIXème siècle avec les sections sportives des patronages catholiques qui se rassemblent sous la bannière de l’Union des sociétés de gymnastique et d’instruction militaire des patronages et œuvres de jeunesse de France (USGIMPOJF) grâce au docteur Paul Michaux en 1898. Il est à noter qu’au cours de son histoire, l’USGIMPOJF change constamment d’identité dans le but d’inclure de plus en plus ces dimensions sportive et culturelle. L’idée de cette Fédération est également de toucher un plus grand nombre : l’année 1903 voit la parution du premier journal fédéral « Les Jeunes » renseignant les lecteurs sur les évènements qui gravitent autour de l’organisme et l’abandon de l’USGIMPOJF au profit de la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France le 14 décembre de la même année.
Entre les changements nominatifs et les organisations de concours internationaux de gymnastique notamment, la FGSPF doit faire face au premier conflit mondial à seulement seize ans d’existence. Le rôle de la Fédération est la préparation physique et militaire de ses membres. Ils participent aussi à l’effort de guerre en travaillant dans les champs ou dans le secteur de l’aide à la personne en tant que brancardiers. En 1919, le bilan humain s’élève à plus de 26 000 adhérents tués au combat, Charles Simon, le secrétaire général de la FGSPF, meurt l’année suivant le début de l’affrontement. Durant ces quatre années meurtrières, le magazine « Les Jeunes » poursuit ses publications et participe aux commémorations des membres en publiant leurs noms.
L’entre-deux guerre voit la reconstruction de la Fédération malgré des évolutions notoires. La structuration du sport féminin catholique, grâce aux sœurs de Saint-Vincent, aboutit à la création du Rayon Sportif Féminin en 1919 et la dissolution du Comité Français Interfédéral crée par Charles Simon le 5 mars 1907, au profit de la Fédération Française de Football Association (FFFA).
En outre, l’identité de la FGSPF se manifeste à travers la création du chant fédéral « Nous voici debout dans l’arène » en 1929. À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération est la première fédération sportive de France compte tenu de ses effectifs et de sa vitalité.
Sous l’Occupation, le Commissariat général du sport impose à la FGSPF le nom d'Union Gymnique et Sportive des Patronages de France et contrait chaque fédération féminine à s'affilier à une fédération masculine. La FGSPF devient de fait mixte et prend le nom de Fédération Sportive de France en 1946.
Une ouverture fédérale : nouveaux horizons et nouvelles activités au sein de la Fédération
Aux cours des années 1950, la Fédération élargit ses propositions sportives avec la promotion du volley, du handball et du judo en tant qu’activité fédérale. Un autre pan socio-éducatif s’ouvre à elle avec le développement des foyers-clubs et des centres de vacances ; elle œuvre à l’accessibilité sportive au plus grand nombre sans distinction. La décennie suivante est empreinte de changements majeurs en particulier les relations avec l’Eglise avec le concile Vatican II tenu en 1962 : un aumônier-conseiller ecclésiastique est présent à la fédération et un évêque accompagnateur assure un suivi. La Fédération organise des mâtinées sportives récréatives.
La fin des années 1960 se clôt par un nouveau changement de nom le 13 mars 1968 : la Fédération Sportive et Culturelle de France succède à la FGSPF afin de servir son investissement culturel et socio-éducatif envers la jeunesse. Cependant, le désordre social et politique de Mai 68 pousse la Fédération à annuler plus de la moitié de ses rencontres nationales. Son ouverture disciplinaire ressurgit suite à cet évènement social avec les majorettes qui deviennent une nouvelle activité de la FSCF en 1968, la danse et la gymnastique rythmique moderne en 1971, la musique et le chant choral en 1972, la gymnastique détente en 1976, le tir à l’arc en 1986, l’éveil de l’enfant et la randonnée en 1992. Le tennis fait son retour au sein de la Fédération en 1985 pour seulement quelques années.
L’empreinte pluridisciplinaire de la Fédération en fait sa force, après Mai 68, un processus de réflexion sur son identité voit la publication de de trois textes réunis sous le titre « Vers quel homme ? Par quels chemins ? » en 1985 qui met en évidence le désir de la FSCF de permettre l’ouverture sportive et culturelle pour tout le monde dans un environnement pacifique et fraternel.